PROJETS PERSOS

L’ORIGINE DU PROJET

La photographie aquatique, aidée du confinement, a révélé l’artiste en moi ! Je me suis toujours considérée comme une artisane plus que comme une artiste. J’ai une formation de photographe, j’exerçais mon savoir-faire, j’étais donc une artisane ! Par ailleurs, j’ai toujours travaillé avec des particuliers, parfois avec des entreprises, mais toujours pour répondre à une « commande ». J’ai toujours considéré la photo de famille lifestyle comme une cocréation. J’ai mon œil et ma façon de guider les séances, certes, mais si les personnes que je photographie ne me partagent rien, s’il n’y a pas d’échange, je ne peux rien produire de très bon.
En 2021, on m’a proposé de participer à une exposition d’artistes locaux, avec mes photos aquatiques. N’étant pas « artiste », n’ayant pas de travaux à exposer, j’ai d’abord refusé. Puis je me suis décidée à créer une série spécialement pour l’occasion. Voilà ce que j’ai découvert grâce à cette expérience :
  • Je peux créer sans commande. Et c’est une expérience incroyablement gratifiante que de réussir à reproduire les images que l’on a en tête.
  • Même si les photos que je crée n’ont pas forcément de sens pour moi lorsque je les crée, elles peuvent en avoir pour celles et ceux qui les regardent. Elles peuvent faire du bien !
  • Je peux m’épanouir et créer des liens grâce à cette forme plus artistique de mon métier
  • Je ne suis toujours pas très à l’aise avec ces notions d’art et d’artiste, que je trouve tantôt trop péjoratives tantôt trop élitistes, selon le contexte dans lequel elles sont utilisées. Je peine aussi a accepter l’idée d’avoir une « âme d’artiste « . D’autant plus après cette période covid et cette idée de métiers « non-essentiels », dont les photographes faisaient partie !
  • Pour trouver un peu de légitimité dans mon travail, ou peut-être m’enlever un peu de culpabilité d’avoir une âme d’artiste, j’ai cherché une définition de l’art qui me convienne ! J’aime bien ce qu’en dit Laurent Gounelle (qui est un auteur que j’apprécie beaucoup par ailleurs) :

[ Extrait de l’Art vous le rend bien ]

« L’art a cette capacité de nous faire parfois ressentir ce que nous savons confusément au fond de nous sans jamais avoir pu nous l’exprimer. En un instant. Comme un accès direct et fulgurant à la Source. Non que les artistes sachent tout – ils ont rarement fait des études scientifiques, car ils sentent bien que l’essentiel est inaccessible à la compréhension mentale rationnelle. Souvent, ils ne savent même pas réellement ce qu’ils font : ils ont un accès intuitif et inconscient à une vérité, qu’ils retranscrivent sans même s’en rendre compte. D’ailleurs la plupart du temps, le véritable artiste ne prétend à rien, et le vrai sens de son art et des messages qu’il transmet lui échappe alors même qu’ils revêtent une dimension géniale.

L’inconscience de l’artiste fait que ses œuvres sont finalement des énigmes qui nous invitent à ressentir la vérité sous l’apparence, le spirituel sous le matériel, transcendant ainsi notre propre réalité. L’art joue avec nos sens pour nous emmener dans le monde de l’esprit où s’épanouit notre âme.

C’est pour cette raison qu’il est impossible d’expliquer pourquoi une œuvre nous touche : les tentatives de rationalisation des émotions sont veines car l’intellect n’est pas à même de saisir les intentions du cœur. C’est en effet avec notre cœur que nous apprécions une œuvre, en le laissant vibrer au rythme des couleurs, des traits et des formes qui s’offrent à nos yeux, en nous imprégnant de l’atmosphère, des sentiments et de l’aura qui en émane. »

Série Buller tout l’été

L’ORIGINE DU PROJET

Ce projet m’a été inspiré à la suite des récentes polémiques autour des femmes et notamment une des dernières en date, l’allaitement en public ! Je me suis demandée comment en 2022, il était possible de se faire gifler en pleine rue pour le simple fait d’allaiter son enfant publiquement. Tandis que les hommes peuvent librement se promener torses nus n’importe où, il nous est impossible quant à nous de circuler sans être jugées sur nos démarches et tenues vestimentaires, toujours trop voyantes, trop féminines, trop provocantes ou aguichantes… Mais utiliser nos atouts physiques pour vendre de la musique, des voitures ou des yaourts est en revanche approuvé à la majorité…

J’ai réalisé à quel point, en tant que fille, femme, mère, épouse, cheffe d’entreprise, nous croulons continuellement sous le poids des injonctions, des normes, des cases dans lesquelles nous devrions rentrer et sous le regard critique de la société. J’ai réalisé à quel point il est difficile (impossible ?) en tant que femme, de se sentir complètement libre. Libre de penser. Libre de ne pas avoir honte de son corps, et même de l’aimer tel qu’il est. Libre d’être féminine ou non, ou de porter à la fois des joggings et du verni à ongle. Libre d’être timide, extravertie, intelligente, sûre de soi, célibataire, hypersensible, entrepreneuse, lesbienne, mère de famille nombreuse. Libre d’être à la mode, de s’épiler, de se maquiller… Ou pas !

Libre d’allaiter sur la place publique, parce que ce n’est pas un acte sexuel et cela devrait encore moins être un acte militant. La liste est tellement longue, mais dans un monde idéal, quelques soient ses origines, son âge, sa couleur de peau, sa religion, ses choix, chaque femme devrait être libre d’ÊTRE, tout simplement ! (Au même titre que chaque être vivant soit dit en passant !)

C’est ainsi que j’ai proposé ce projet aux membres du réseau HEY LES FILLES C’EST JEUDI, sans aucun autre critère que l’envie de vivre une nouvelle expérience, d’être à l’aise dans l’eau et dans son corps. Ce sont donc 13 femmes qui ont répondu à l’appel, toutes d’âges, d’origines, de morphologies et de personnalités différentes. Toutes venues avec leurs doutes, leurs appréhensions, leurs petits complexes, mais surtout avec l’envie de les dépasser !

À l’issue de ce travail commun, l’objectif était d’obtenir un portrait aquatique authentique de chacune d’elles, un portrait de femme forte, assumée, courageuse, légère, entrepreneuse, belle, sincère… Et surtout RAYONNANTE !!!

 Ces photos ont toutes été réalisées en piscine, en totale immersion et sans montage (sauf pour la photo dont les reflets sont différents). Équipée d’un caisson étanche pour mon appareil photo, je plonge en apnée avec mes modèles, en défiant les lois de l’eau, pour ressortir avec des photos souvent surprenantes ! Se faire photographier dans l’eau est un vrai défi, une expérience qui demande à la fois de se dépasser voir de se surpasser, mais qui pousse aussi au lâcher prise et à la perte totale de contrôle sur le résultat final. L’eau est aussi riche en symboles ; elle porte, nourrit, féconde, nettoie, elle est comme un retour aux sources, et le miroir de l’âme pour certains… Quel meilleur endroit que l’eau pour lâcher prise, se sentir libre, en paix ? Quel meilleur endroit pour être soi ?!

Merci à vous Magali, Mélissa, Aude, Nadka, Cécile, Isabelle, Olivia, Julie, Emeline, Loreen, Nadège, Sophie, Delphine, pour votre confiance et votre investissement dans ce projet… Et aussi pour les gâteaux, les backstages, l’assistance technique et les fous rires !!!

Merci à Stéphanie (Hôtel Chante Grelet-Bulle de détente) et à Michaël pour la mise à disposition de leurs piscines, sans quoi le projet n’aurait pas vu le jour.

Série RAYONNE

ORIGINE

Cette série n’en est pas vraiment une, je la complète au gré du temps !

Je ne fais que très rarement des photos de paysages et encore moins des photos de fleurs. Je trouve que la nature est bien plus belle en vrai qu’en photo ! J’ai la chance d’habiter à la campagne et de pouvoir aller marcher quotidiennement dans la nature. C’est en 2020 que j’ai commencé à emmener mon appareil photo en balade. J’avais envie de retranscrire la nature comme je la ressentais, j’avais envie de photographier sa lumière, sa poésie, ses vibrations ! C’est vite devenu une activité addictive de part ses vertus méditatives !! Je trouve agréable de faire des photos sans objectif à atteindre, sans attente, sans commande, juste pour se vider l’esprit… Et parfois, j’ai même l’impression d’être un peu peintre !